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 Slayne - chroniques de la lune

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Slayne
Grand Impérocrate de Zelda
Slayne


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MessageSujet: Slayne - chroniques de la lune   Slayne - chroniques de la lune Icon_minipostSam 18 Déc - 12:58

Prologue - L'enfant de la nuit


La nuit commence à tomber, le ciel s'obscurcit, le voile noir des ombres disparait à cause du manque de lumière, le vent se lève, les animaux se terrent, les nocturnes sortent chasser... Au loin on entend les hululements d'une chouette, les hurlements des loups lui répondent... Un tumulte s'élève, des bruits de poursuites, la chasse commence. Surement un renard ayant repéré un mulot malchanceux... Pourtant tout cela ne semble pas déranger l'ombre se déplaçant furtivement au milieu du bois. L'ombre ? Non... les trois ombres... deux autres viennent d'apparaitre derrière la première. Elles sont toute trois si silencieuses... deux d'entre elles sont bien connues des animaux qui les croisent, parait qu'on appelle cela des enormes chats noirs. Comment dit-on déja.......? Ah oui, des panthères... Par contre l'autre, on a jamais vu ça ici... il marche sur deux jambes, comment fait-il.... méfiance... pourtant les créatures de la forêt ne peuvent s'empêcher de se sentir atirrées... étrange sensation...

L'étranger progresse avec assurance et aise dans les fourrés. La nuit est maintenant totale, la visibilité quasi nulle dans la forêt, pourtant il ne trébuche jamais, il évite tous les obstacle, sa façon de se mouvoir dans le noir est déconcertante... Soudain il fait halte, il se penche et prend un morceau de terre qu'il approche sous sa capuche. Il se relève, rejettant la terre, et lève la tête vers la lune maintenant haute dans le ciel. Il reprend sa marche, changeant de direction. Il atteindra bientôt la clairière du petit lac, un petit oasis où tous les habitants de la forêt viennent s'abreuvoir, un endroit assez fréquenté.

Un couple de cerfs observent l'étranger venu les déranger, des rongeurs curieux s'aventurent même jusqu'à quelques mètres de lui. Un ours présomptueux lui tourne le dos, dédaigneux, une meute de loup se fige, détaillant l'inconnu, meme les louvetaux arrêtent leur jeux enfantins.

- Ce lieu est un havre, se dit l'inconnu. Les animaux respectent la trève le temps de se désaltérer...

Il s'accroupit près de l'eau, proche de l'ours, ses deux gardes du corps - qu'ils préfèrent nommer amies - s'allongent près de lui. Il regarde au dessus de l'eau et abaisse sa capuche. Son image se reflette sur l'onde illuminée par le disque de platine. De longs cheveux de la couleur de la nuit naissante (bleus), une peau aussi pâle que la lune, des oreilles taillées en pointe, un pendentif en forme de croissant de lune tombant sur le front, et deux autres plus petits aux bouts des oreilles. L'elfe parcourt un instant l'assemblée animale de ses yeux pourpres. Aucun ne semble effrayé, mais plutot envieux de le rejoindre.

Plus un bruit... les grillons cessent de chanter, la chouette cesse ses hululements... Les oreilles des animaux se dressent, l'elfe rabat sa capuche, quelque chose de mauvais se trame... Chacun se toise, sur ses gardes, prêt à bondir en cas de danger. Soudain tout bascule, la scène est rapide, une ombre surgit d'un fourré et se précipite sur l'elfe à une vitesse ahurissante. Les deux panthères sautent sur l'assassin qui ne semble pourtant pas surpris. Il se fraye un chemin grace à ses armes, on dirant qu'il danse... Tant de grâce dans le mouvement, mais tant de haine... aussi fin que l'elfe, aussi agile et discret, il poursuit sa progression vers sa cible. Mais il a été négligent... il n'a pas remarqué l'immense présence à sa gauche qui le fige net. C'est son erreur, les deux pathères blessées sautent sur lui immobilisant ses jambes. Alors qu'il allait les achever, l'ours lui envoie un énorme coup de patte dans l'abdomen, le propulsant à quelques mètres de l'elfe qui n'a esquissé aucun geste.

Il se lève, se dirige vers son assassin et se penche au dessus de lui.

- Qui que tu sois, il faut être particulièrement inconscient pour me poursuivre dans la forêt...

- Qui que je sois, tu mourras tôt ou tard, d'autres viendront et finirons le travail, tu n'auras pas toujours tes stupides bêtes pour te protéger... pariat.... Urgl.. uurrhhhh

L'assassin meurt dans un dernier râle, succombant à l'hémorragie offerte de bon coeur par l'ours. L'elfe lui enleva sa capuche et rejetta dans un juron la tignasse blanche recouvrant le visage sombre de l'assassin elfique.

- Ces démons de drows me poursuivent même jusqu'ici...

L'elfe retourna contempler l'eau dormante du lac, les animaux commencent à réaparraitre maintenant que le danger est écarté.

- Un pariat a-t-il dit...

Une larme vient mourir à la surface de l'eau, l'elfe rabat sa capuche et s'en va, des pensées plein la tête, son âme meurtrie par le passé. Il déambule vers un endroit où dormir et soigner ses panthères. Le creux d'un arbre mort fera l'affaire. Il y dispose quelques branchages, des feuilles mortes et des restes de buissons, et invitent ses deux anges gardiens à s'y installer. Il applique sur leurs plaies des onguents préparés avec des plantes curatives ramassée la veille. Après la nuit les panthères iront mieux.

Il s'allonge, jette un dernier regard vers la lune qu'il considère comme sa deesse, sa propre mère. Il sombre dans le sommeil, le passé lui viendra en rêve encore cette nuit, il va encore avoir un sommeil agité.

Cette nuit, ses rêves vont le ramener 120 ans en arrière, à son enfance...


Dernière édition par le Mar 11 Avr - 11:35, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Slayne - chroniques de la lune   Slayne - chroniques de la lune Icon_minipostSam 18 Déc - 14:45

Chapitre 1 - Slayne, la lumière...


Il faisait un soleil radieux ce matin-ci sur Toril. Myth Drannor, la cité antique elfique, resplendissait de ses tours de cristal et ses toits en tuiles argentées. Les cris des marchands montaient dans les rues, les chants des artistes et les rires des passants animaient la cité.

Anyndil, un lunitari - plus communément appellé un elfe de lune - harpentait les rues à la recherche d'un sage, l'accouchement de sa femme tardait, ce n'était pas normal.

- Namarïe sage Tihllus. Je requiers votre assistance, l'accouchement de ma femme présente des complications et nos shamans n'y peuvent à prioris rien.

- Donne-moi un instant lunitari, le temps de prendre mes affaires, et je te suis.

Les lunitaris vivaient à l'écart de la cité, loin ancrés dans leur profonde forêt, si dense que le soleil perçait à peine à travers les arbres. Il fallait marcher quelques heures pour atteindre le petit campement. Rien d'impressionant, quelques huttes dans les arbres ou parfois au raz du sol, des chasseurs principalement, ou des pêcheurs. Les plus érudits devenaient des shamans ou des druides. Les femmes quant à elles s'occupaient des enfants.

Anyndil habitait une petite cabane en périphérie du village, au bord du lac de lune. Des cris de douleur s'échappaient de la chaumière. Sylvianna, la femme d'Anyndil, avait commencé le travail. Le sage de Myth Drannor, sans cesse observé par les lunitaris inquisiteurs n'ayant jamais vu les elfes nobles de la cité, hurlait des ordres à tout le monde. On se bousculait pour lui apporter de l'eau tiède, des chiffons, des plantes, des baquets... Il fit ensuite evacuer la cabane.

Les heures s'écoulaient, Anyndil anxieux faisait les cents pas devant la porte. Celle-ci s'ouvrit au beau milieu de la nuit, quand la lune était haute et ronde, le sage sortit de la cabane.

- Al... alors....? Tout va bien ?

Le sage s'épongea le front

- Ca va être un costaud votre fils.... 13 heures de travail, il va vivre longtemps. Votre femme va bien, vous pouvez la retrouver.

Plus rassuré qu'heureux, Anyndil se précipita dans la chaumière.

- Comment allez-vous l'appeller au fait ?
- Slayne grand sage. Slayne Na'Chez Dumah.

Slayne était le nom que portait le lunitari ayant planté le premier piquet du village, une nuit de pleine lune...

Ainsi naquit celui dont le destin serait sans pareil, mais cela, personne ne le savait...
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MessageSujet: Re: Slayne - chroniques de la lune   Slayne - chroniques de la lune Icon_minipostSam 18 Déc - 15:19

Chapitre 2 - Celui qui parlait aux animaux

Il se débat furieusement celui-là... De ses longues incisives il essait de ronger les barreaux de sa cage, ses oreilles pointues l'alerteraient au moindre signe de danger. Il faut faire vite, sinon le prédateur va arriver. Il est affolé, terrorisé, il veut retrouver les siens.

- Bonjour petit compagnon ! Attends ne bouge pas, je vais te sortir de là.

L'elfe à la longue chevelure bleutée et au teint pâle aida le lièvre piégé dans une cage de chasseur. Il le saisit fermement et lui caressa la tête.

- N'aie crainte, je ne te veux aucun mal.

Le lièvre se sentit finalement très rassuré dans les bras de l'elfe, et curieusement, il semblait comprendre ce qu'il lui disait. Soudain une voix s'éleva derrière eux.

- Slayne Na'Chez Dumah ! Repose immédiatement mon petit déjeuné ou tu vas encore te faire rosser...
- Siteck... J'aurais dû m'en douter. Quoi que tu feras, je libèrerai ce lièvre.
- Je ne te le conseille pas femmelette !
- Trop tard...

Et Slayne déposa le lièvre qui s'enfuit sans attendre.

- Misérable idiot, tu vas le regretter !

Siteck le rua de coups, jusqu'à ce que Slayne tombe à terre et se roule en boule de douleur. Siteck lui cracha au visage et s'en alla.

- Tu n'es qu'un vaurien Chez Dumah !

Slayne encaissa l'insulte sans broncher, il avait l'habitude. Depuis 110 ans qu'il est né, il n'avait aucun ami. Tous le rejettaient, il était bien trop étrange l'enfant né une nuit de pleine lune, on dit qu'il parle aux animaux... Personne ne l'approchait. Personne, sauf cette jeûne lunitari... elle s'appellait Sullyne. Ce qu'elle était belle Sullyne... ses longues boucles argentées qui tombaient en cascade sur son visage doux, ses jolis yeux verts, les seuls où Slayne ne voyait pas de mépris, pas de jugement, une bouche finement dessinée d'où ne sortaient que mots compatissants et rassurants. Sullyne était sa seule amie, la seule présence auprès de lui hormis ses parents.

Elle aimait écouter Slayne raconter ses escapades nocturnes en compagnie des animaux de la forêt, elle aimait le voir se perdre dans son monde animal où la rancoeur, le mépris, la haine étaient des concepts inconnus, elle aimait cet elfe naïf qui préfèrait la compagnie chaleureuse des animaux, plutôt que celle nuisible des siens. Il est si étrange ce jeune garçon, il est si mystérieux, il est si... seul... tellement jalousé que les autres le détestent. Mais il semble pourtant ne pas y prêter attention, il semble pourtant être heureux. Son coeur est paisible.

- Slayne, apprends-moi à être comme toi.
- A être comme moi ? Mais comment comme moi ?
- Aimer alors que tu es détesté, parler aux animaux, à garder la paix en toi, apprends-moi toutes ces choses.
- Je... je ne sais pas comment t'apprendre une telle chose, je suis né ainsi, c'est un état d'esprit, ma nature... peut-être que si tu vis proche des animaux un jour tu pourras toi aussi t'en faire comprendre.

Slayne et Sullyne passèrent tout leur temps libre à se promener dans la forêt, au bord des lacs où s'abreuvent les animaux. Il lui parlait d'eux, lui racontait leurs gouts, leurs envies, leurs habitudes, la façon qu'ils avaient de faire une trève au bord des points d'eau, la cohabitation de certains. Il lui racontait tout ce qu'il savait. Il passèrent ainsi 10 ans ensembles, et Slayne était de plus en plus haïs des siens, ses liens avec Sullyne nourissaient les plus grandes jalousies, plus particulièrement de la part de Siteck, qui voyait en lui un rival, un rival qui allait le priver de ce qu'il désirait...
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MessageSujet: Re: Slayne - chroniques de la lune   Slayne - chroniques de la lune Icon_minipostDim 19 Déc - 13:42

Chapitre 3 - Le cri d'outreterre


- On y voit rien dans ces couloirs.... Et ça sent le renfermer, le vieux...

Même sa vue d'elfe ne permettait pas à Slayne de voir dans l'obscurité des ruines. Il fut obligé de repartir en arrière et d'aller chercher de quoi faire une torche. Il n'avais fait que quelques mètres et déja un premier obstacle le fit rebrousser chemin. De nouveau à la lumière du jour, une voix le cueillit.

- Que fais-tu là l'idiot ?
- Siteck... laisse-moi tranquille veux-tu... j'ai pas le temps d'écouter des moqueries et autres insanités.
- Comment ? Tu te rebelles ? Attends que je m'occupe de toi Chez Dumah... Mais... Tu vas où comme ça ?
- Dans ce temple en ruine. Je l'ai découvert il y a quelques jours et j'ai envie de savoir ce qui s'y cache.
- Un temple en ruine ? Tu es bien plus fou que ce que je croyais ! Il doit y avoir plein de dangers à l'intérieur.
- Je ne t'oblige vraiment pas à me suivre, si tu as... peur....

Piqué au vif, Siteck laissa son orgueil décider pour lui.

- Si t'y vas seul, tu vas pas en ressortir, et j'aurais plus personne à frapper. Je t'accompagne.
- J'ai jamais désiré y aller seul, même si tu n'étais pas venu...
- Que veux-tu dire par là ?
- Tu verras...
- Me dis pas qu'elles sont là elles aussi !
- Tu verras........

Slayne s'enfonça dans les obscures corridor du vieux temple, siteck lui emboitta le pas, peu rassuré. Ils déambulèrent quelques minutes, se frayant un chemin dans les décombres et les toiles d'araignées, seuls occupants des lieux depuis bien longtemps. Ils arrivèrent bientôt à un croisement.

- Bien... on prend par où Chez Dumah ?
- Tu peux pas m'appeller Slayne come tout le monde ?
- Tout le monde t'appelle l'idiot, tu préfèrerait ça ? **ricanements**
- **soupir** On va prendre par là.
- Et en quel honneur ?
- Parce que c'est là qu'elles m'attendent.

Slayne tourna sur sa droite. Siteck, très méfiant, sortit sa rapière et fit une marque au croisement pour se repérer. Une dizaine de mètres plus loin, deux ombres se mouvaient lentement, furtivement... Siteck sut que c'était elles. Il ne les aimait pas, personne ne les aimait à part Slayne, et Sullyne. Les ombres semblent se cacher de part et d'autre du couloir, Siteck était maintenant très mal à l'aise, et Slayne s'en amusait.

- Shiva, Suna, ne vous inquietez pas, il n'est pas là pour me faire du mal aujourd'hui, il est venu explorer ces ruines avec nous.

Les deux panthères rejoignèrent leur maître, ou plutôt leur ami. Elles étaient un peu plus grosses que des loups. Un magnifique pelage noire que percent deux yeux verts. Une musculature impressionnante, et pourtant tant de grâce, tant de légèreté dans leurs mouvements. Elles sont les deux anges gardiens de Slayne.

Les quatre explorateurs progressaient dans les ruines. Plus ils s'enfonçaient, plus l'odeur devenait désagréable, plus l'atmosphere était pesante et malsaine. Les félins devenaient nerveux, et commençaient à montrer les dents de temps à autres. Siteck sentait la nausée le gagner.

- On devrait repartir Slayne... Je le sens pas ce coup là...
- Tien tu m'as appellé par mon prénom. Serait-ce la peur qui te rend plus courtois fils de chef ?
- Et puis quoi encore l'idiot ! Arrêtes tes aneries et avances...

Ce qui énervait plus particulièrement Siteck était le fait que Slayne avait vu juste. Il avait réelement peur. Et le pire dans cette histoire, c'est que cet idiot de Chez Dumah n'en montrait aucun signe par contre. Ce qu'il pouvait le haïr...

Ils gagnèrent l'étage du dessous, l'atmosphère y était encore plus pressante, la puanteur s'intensifiait, les félins devenant très agités. Slayne comprit que quelque chose de grâve s'était passé ici, avant. Les salles suivantes confirmèrent ses pensées. Des squelettes jonchaient le sol, une multitude de cadavres, d'elfes dans un premier temps, de créatures inconnues dans un second temps. Huit membres, une sotre de cage toracique humaine rattachée à ces menbres, un crane, deux bras... Comme un hybride d'elfe animal. La première pensée de slayne était un buste d'elfe monté sur un corps d'airaignée, mais cela semblait un peu surnaturel. Quoique... après tout les centaures existent... En poussant l'investigation, ils découvrirent des squelettes étranges. Pas des elfes ceux là, meme si la morphologie est proche, ils sont plus petits, plus trappus.

- Des nains ? demanda Siteck.
- Je ne sais pas, j'en ai jamais vu...

Les pans de mur témoignaient de la violence de la bataille qui a eu lieu ici. De multiples impacts sur les parois faisaient penser à des déflagrations similaires aux sorts de mage dont Slayne et Siteck ont entendus parler à l'école. Des centaines d'armes étaient mélées au milieu des squelettes. Mais Slayne fut attiré par une petite étincelle. Loin dans l'obscurité d'un couloir, elle perçait la pénombre. Sans réfléchir, il s'y dirigea. Il déboucha dans une salle immense, qui autrefois devait être finement décorée. Des lambeaux de tapisseries ornaient encore les murs, un autel reposait au milieu de la salle, de grandes colones taillées soutenait une toiture dont la peinture relatait l'époque où les elfes avaient construit l'antique cité Myth Drannor. Derrière l'autel, près du mur, un dessin, que slayne identifia comme étant une rune, faite de lumière bleutée, et recouvrant tout un pan de mur. Il s'en approcha, suivit de Siteck, également obnubilé par la lumière. Un texte était gravé en dessous de la rune. Slayne tenta de la déchiffrer.

- Vous... non, toi, toi qui tou.. touchera la.. la lumière sacrée, la lumière protectrice, connais... non sache ! Sache que tu libèreras une force... non plutôt puissance, qui repasse, DEPASSE tout ce que tu es prêt à penser.. imaginer ! Les servants, serviteurs de... Siteck, c'est quoi ce symbole ?
- Fallait aller plus souvent à l'école. C'est le symbole de Corellon, père des elfes.
- Merci... donc, les serviteurs de Corellon ont ici soudé, scellé la voix du... mauvais ?
- Ca veut rien dire ton charabiat !
- Je pense avoir traduit comme il faut pourtant, c'est un vieux dialiect...
- Et comment tu sais ça toi, l'idiot !
- Fallait lire un peu plus souvent...

Tandis que Slayne s'essayait à traduire le reste du message, Siteck semblait comme hypnotisé par la lueur du sceau protecteur. Il avait beau lutter, sa main avait irrémédiablement envie de le toucher.

- Elle est si magnifique cette lumière...
- Siteck ne touche pas à cette lumière ! SITECK NON !!!

Mais il ne l'écoutait deja plus, et Siteck posa sa main sur la lueur bleutée. Elle disparut, et le charme sur Siteck également.

- Que... il s'est passé quoi ? Où est la rune ?
- Tu l'as faite disparaitre en la touchant sombre imbécile !
- Qu... Fais attention à ce que tu dis Chez Dumah *il brandit sa lame* ou il t'en coutera ta langue !

Les panthères émirent des feulements menaçants.

- Hééé... tout doux mes jolies hein... Slayne, rappelle-les s'il te plait...

Un bruit sourd se fit entendre sur le mur qui portait la rune. De petites craquelures apparaissaient, le mur se fissurait.

- Chez Dumah, il dit quoi ton texte !
- Les serviteurs de Corellon ont ici scellé la voix du mal. Fais disparaitre le sceau protecteur, et la voix sera ouverte au fléau à la peau noire, serviteurs de la déesse araignée. Tu seras un pariat aux yeux de ton peuple...
- Ne.. ne me dis pas que...
- Drows... on a ouvert un passage sur le monde des drows...

Soudain une profonde entaille parcourait le mur, puis elle éclata, laissant un trou béant. Un épais nuage nauséabond s'en échappa, la mort étant présente de l'autre coté, le mal s'échappait de sa prison. Le plafond s'éffrittait à son tour et commençait à s'écrouler. Effrayé, Siteck s'enfuit à toute jambe. Slayne n'eut pas le temps de se lancer à sa suite, une pierre tomber du plafond l'atteignit à la tête, il s'effondra au milieu des cadavres...

Dans la nuit qui suivait, les habitants du paisible village lunitari entendirent comme un écho qui les empêchait de dormir. L'écho d'un cri, un cri qui les prenait au ventre, un cri inconnu mais qui les laissait dans un sentiment de malaise certain.

Assis au pied de son lit, dans sa chambre, les genoux repliés sous le menton et les bras noués autour, Siteck, pleurnichant, se répétait sans cesse la même phrase depuis l'apparition des cris.

- Le cri d'outreterre... le cri d'outreterre... le cri d'outr.....

***

Il entend le cri, il l'entend chaque nuit. Le pariat se souvient, le pariat ne peut oublier. Il voit le visage d'une elfe à la chevelure argentée qui le regarde. Un visage doux qui se transforme en abomination, et qui chaque nuit lui dit la même chose :

- pariat... pariat... pariat... Slayneee... trahie... faute... tu m'as.... TUEE !!!

...
...
...

L'elfe de lune se réveille en trombe, la sueur perlant sur son front. Il saisit le pendentif en forme de croissant de lune ornant son front, et l'observe longuement, des larmes commencent à couler.

- Sullyne... pardonnes-moi...
...
...
...
- pardonnes-moi...

Slayne se relève et prend ses affaires. Suna et Shiva se réveillent également, leurs blessures quasiment soignées grace aux soins de leur maitre. Slayne détruit le reste de son lit de branchages pour camouffler sa piste, et quitte le point d'eau qu'il avait atteint la veille. Il se tourne une dernière fois vers la tombe de celui qui avait voulu le tuer la nuit précédente.

- Qui que je sois, quoi que j'ai fait, vous me traquerez sans relache. Qu'importe, j'assume ce qui s'est passé il y a 10 ans dans le vieux temple de Corellon. Je suis le pariat, et je vivrai en tant que tel.

Slayne reprend sa route, accompagné de Suna et Shiva, seules rescapées du temple et du petit village lunitari...
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MessageSujet: Re: Slayne - chroniques de la lune   Slayne - chroniques de la lune Icon_minipostDim 19 Déc - 20:53

Chapitre 4 - Seul au monde...

Le soleil est haut dans le ciel, il commence à faire très chaud. Suna et Shiva ont le souffle court, Slayne trébuche sur une racine. Cette chaleur est insupportable.

- On va faire une petite pauses mesdemoiselles...

Les deux félins se pressent contre leur maitre un instant puis se mettent en quête d'un point d'eau. Ils avaient marché toute la matinée sans se reposer, et le soleil se faisait impitoyable à présent. Depuis environ deux heures avant l'aube, Slayne ne cessait de revivre les tourments de sa vie passée. Ereinté, il sombre dans le sommeil.

Une voix féminine vint le tirer de son inconscience.

- Slayne... Slayne ! Réveilles-toi, allez ! Debout vite ! Ils vont revenir, les drows vont revenir !

Doucement l'elfe émergeait de ses rêves, un sérieux mal au crane vint l'accueillir. Il ouvrit un oeil, se demandant où il était. D'abord la puanteur qui aggressait ses narines, ensuite tous ces cadavres partout.

- Mmhhh oohhhh... Que ça fait mal... ah oui, le temple... Le temple ?!! LES DROWS ! Vite prévenir le village ! Suna ! Shiv....

Alors qu'il cherchait frénétiquement ses anges gardiens, il apperçu une silhouette près de lui.

- Sullyne ?!! Mais que fais-tu là ?!! C'est dangeureux, retournes au village et vite ! Les drows risquent de venir l'attaquer ! Il faut absolument que tu...
- Slayne...
- *?* Quoi... qu'y a-t-il ? Pourquoi ce visage triste et cette crasse sur ton visage ? que t'est-il arrivé ?
- Slayne, il est déja trop tard... Les drows... le village est détruit...
- Co.. ?!! Mais c'est impossible ! Je viens de m'évanouir, le passage vient d'être ouvert !
- Alors c'est bien vrai ? Siteck a raconté au conseil que tu avais ouvert sciemment le passage malgré ses protestations. Slayne, dis-moi que ce n'est pas vrai ! Dis-moi que ce n'est pas toi qui l'a ouvert !
- N.. non, Sullyne... Je lisais le texte gravé en dessous tandis que Siteck avait touché la...

Elle se jetta dans ses bras, soulagée d'apprendre qu'il n'avait pas lui-même ouvert le passage. Mais comment se fait-il que les drows aient pu sortir sans qu'il ne les aperçoive, en si peu de temps...

- Sullyne, cela fait combien de temps que les drows ont attaqués ?
- Environ 6 jours... Et tu es porté déserteur depuis une dizaine de jours...
- Dix jours que je suis inconscient ?!! Mais ce n'est pas possible !
- Je ne me l'explique pas non plus...
- Shiva et Suna ne sont même pas venues vous chercher ?!!
- Siteck a dit avoir fermé l'entrée du temple pour t'empêcher de sortir pour te punir. Elles n'ont sans doute pas pu trouver une autre sortie. Je ne les ai pas vues depuis quatre heures que je t'ai retrouvé.
- J'espère qu'elles ont échappé aux drows. Il y a des survivants ?
- Une petite centaine, tous parqués comme des esclaves. Parmis ceux que tu connais bien, nous ne sommes que deux survivants. Siteck et moi-même...
- Cette fouine est encore en vie... Pourquoi le sort s'acharne à le protéger...?
- Les drows le gardent dans la tente de la pretresse. Personne ne sait pourquoi mais on suppose que c'est parce qu'ils le considère comme le nouveau chef, maintenant que son père est mort...
- Il faut que je retourne au village.
- C'est de la folie ! Slayne ! Ils sont partout !
- Je dois retourner chez moi ! Mes parents sont peut-être en vie.
- Slayne, je suis navrée mais... Tes parents... ils...
- Tais-toi ! Mensonges que tout cela ! Je vais les retrouver, je dois les retrouver !

Et Slayne partit en trombe, le crane maculé de sang séché. Il parcourrut en quelques minutes ce qu'il avait déja parcourrut en une heure avec Siteck, dix jours plus tôt. Il arriva aux abords de son village.

Carnage... mort... souffrance... destruction... désespoir... Rien, il ne restait rien du petit village paisible... L'elfe gagna son foyer le plus furtivement possible pour échapper aux sentinelles. Le toit avait brulé, la porte était en morceaux, du sang recouvrait le pas de la porte. Slayne, eut un haut le coeur... Les dépouilles de ses parents gisaient sur le sol, les corps percés par des coups d'épées, des carreaux encore fichés dans la poitrine. Rien ne l'avait autant affecté jusque là.

- Je savais bien que tu reviendrais à un moment ou à un autre Chez Dumah...

Slayne se retourna et aperçu celui par qui tout avait commencé. Siteck se tenait debout devant la porte, une arbalete armée à la main.

- Je suis navré pour ce qui est arrivé à tes parents l'idiot, tu aurais mieux fait de ne pas revenir en fin de compte. *Il pointe son arme sur Slayne*. Tu es finalement un peu coriace, je suis anéanti par l'idée de devoir me débarasser de toi... Hin hin hin, en fait non, j'en suis ravi... Sullyne sera déshormais rien pour moi.
- Navré Siteck, mais Sullyne connait la vérité... Même si tu me tues, elle ne te fera jamais confiance.
- Qu'importe, je la forcerai. Prépare-toi Slayne, celui qui parlait aux animaux, ne parlera à présent qu'aux vers qui vivront dans ta carcasse !

Soudain Sullyne surgit dans le dos de Siteck. Tous deux étaient aux prises, lorsque la détente de l'arbalete retentit. Siteck tomba parterre en lachant son arme, Sullyne s'effondra aux pieds de Slayne, son sang començant à couler sur le sol. Il la prit dans ses bras.

- Sullyne non... De toutes les personnes qui méritaient de vivre, tu es celle qui le mérites le plus.
- Et en... en quelle honneur... Slayne Na'Chez Dumah...
- Parce que... parce que tu le dois... pour moi...
- Oserais-tu enfin m'avouer que tu... que tu m'aimes...

Slayne baissa la tête, les larmes roulant sur ses joues salies.

- Tant que tu vivras Sla... Slayne... Je vivrais dans ton souvenir... Vis... vis pour que je vive à tra... à travers toi...

Elle ota la chaine qui ornait son front. Un croissant de lune y était lié. Ele le donna à Slayne et lui fit promettre de survivre pour elle. Elle mourut dans ses bras, le sourire aux lèvres, heureuse de partir sachant ce que Slayne épprouvait pour elle. Même dans le trépas, elle restait la plus belle et la plus paisible des femmes qu'il ait pu voir.

- Tu vas payer pour ça Chez Dumah ! Je te tuerai de mes mains pour l'avoir tuée ! Je te tuerai de mes mains pour m'avoir volé tout ce que je désirais dans ma vie minable dans ce village méciocre ! Elle aurait pu être à moi ! Elle l'aurait été si tu n'avais jamais existé !

Siteck se précipita sur son arbalete et s'acharnait à vouloir la recharger. La tristesse et le désespoir de slayne se muèrent en haine, en amertume. Une soudaine force l'envahit. Il n'en eu pas peur, il ne raisonnait plus à présent. Siteck sentit que quelque chose se tramait, Slayne dégageait une aura inhabituelle, une aura qui l'effrayait. Alors qu'il s'apprête à tirer, Slayne leva son visage changé par la haine. Les traits tirés, les cheveux macculés de sang légèrement dressés par statisme, le pourpre de ses yeux avait disparu, on ne voyait plus que le blanc de ses yeux.

- Il est l'heure pour toi de mourir Siteck, siffla-t-il entre ses dents. Je venge ici la mort des notres, tués par ta négligence. Aujourd'hui, tu expies tes fautes fils de chef.

Des branches jaillirent des parois de la maison, d'autres transpercèrent le sol. Elles aggripèrent Siteck aux bras, puis remontèrent sur son torse et sa gorge. Il était maintenant totalement immobilisé, paniqué.

- Slayne ! Pitié ! Ne fais pas ça !
- Pitié.... en as-tu eu pour Sullyne...
- C'est un accident, tu sais que c'est un accident !
- Non... c'est ta propre mort, et tu le sais...
- Nooooooon Slayne ! Je t'en prie ! Ne fais pas .....

Ce furent ses dernieres paroles. Les branchages se ressèrent jusqu'à lui broyer la cage toracique, et le recouvrèrent totalement. Il mourut dans un sinistre craquement.

Slayne prit le corps de Sullyne et s'éloigna dans la forêt. Les étranges plantes recouvrant la cabane alerteraient bientôt les sentinelles. A quelques heures de marche, il enterra Sullyne au pied d'un immense chêne. D'après ce que l'on dit, il serait le plus vieil arbre du bois. Il resta le reste de la journée ainsi que toute la nuit allongé à coté de la tombe, pleurrant son désespoir...

à présent...

seul au monde...
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MessageSujet: Re: Slayne - chroniques de la lune   Slayne - chroniques de la lune Icon_minipostLun 20 Déc - 1:57

Chapitre 5 - L'elfe déchu, l'elfe pariat...


Froid... il faisait particulièrement froid cette nuit là... L'âme morte, les yeux vidés de leurs larmes, le visage recouvert de sang mélé à de la boue crasseuse, Slayne somnolait près de la tombe, recroquevillé pour avoir plus chaud, lorsqu'un coup au ventre le sortit de son sommeil.

- Debout chien !

Une voix de femme... Un ton rude, impitoyable, la haine dans la voix, et un léger accent... Slayne leva les yeux sur celle qui l'interpellait.

- Vous pouvez faire de moi ce que vous voulez, monstres abominables que vous êtes. Plus rien n'a d'importance à présent...

La jeune drow qui le toisait portait une longue robe de bure surmontée d'un fine cotte de maille à la poitrine. Un collier orné d'un talisman en forme d'araignée pendait à son cou, un fouet étrange avec des têtes de serpents battait sur sa hanche. Un drow assena un second coup à slayne.

- Lève-toi t'a ordonné la prêtresse ! Où tu le regreteras amèrement !
- Je regrete déja beaucoup en ce moment, ce que vous me ferez n'est rien.

Le drow l'aggripa par les cheveux et le mit face à la pretresse qui prit la parole.

- Ton nom est sur toutes les bouches très cher Slayne Na'Chez Dumah. Tu désires vivre ou préfères-tu mourir ?
- Qu'importe...
- N'as-tu pas fait une promesse à celle qui git à présent sous ce tas de terre ? Comment l'a-t-il nommée l'autre crétin... Ah oui, Sullyne...
- Je vous interdis de prononcer son prénom démons à la peau noire !

Slayne eut un mouvement violent vers la prêtresse mais les gardes du corps l'arrêtèrent sans mal et lui envoyèrent quelques coups pour l'exemple. La prêtresse continua sans prêter attention à la scène.

- Je t'offre la possibilité d'honorer ta promesse. Refuse et tu mouras en trahissant cette elfe stupide morte pour te protéger. Accepte et tu vivras comme elle te l'a demandé.
- Et que dois-je faire pour cela...
- Parle-nous de la cité elfe, celle faites de h autes tours blanches qui scintillent au soleil.
- Myth-Drannor ? Mais vous voulez savoir quoi ?
- Son point faible... Je sais que vous, lunitaris, n'appréciez pas tellement la foule, cependant vous aviez parfois besoin d'acceder à la cité. Dis-moi par où, juste cela et tu auras la vie sauve.
- Ca vous servira à quoi.
- Je suis sure que tu n'es pas aussi stupide que ce que pensaient tous tes camarades...
- Comment pouvez-vous savoir tout ça ?!!
- Disons que nous avons... pardon, avions, un ami en commun qui avait la langue bien pendue. Un ami qui a fini écrasé par ta haine. Interessant d'ailleurs comme procédé. Quoiqu'il en soit, j'ai besoin de ce renseignement. Parle !
- Je ne vous aiderai pas à envahir Myth-Drannor, je protègerai les miens !
- Les tiens ?!! * elle éclate d'un rire démoniaque * Mon pauvre, pauvre petit Slayne... Mais tu n'as plus personne ! Tout le monde à Myth-Drannor pense que c'est toi qui nous as ouvert la voix, en toute connaissance de cause. Tu es un pariat à présent, les "tiens" comme tu dis, vont te rejetter, ou dans le pire des cas te chasser, puis te punir. Tu n'as plus rien à attendre d'eux. Où que tu ailles, tu entendras cette histoire...
- Un pariat... je suis un pariat...
- Oui, un pariat. Allons, sois raisonnable.
- Non... Je n'ai rien à me repprocher. Vous ne saurez rien !
- Tu m'en vois navrée Slayne, je ne voulais pas en arriver là mais tu m'y obliges.

Elle se tourne vers les deux gardes drows et leur lancent des ordres dans un langage que Slayne ne comprend pas. L'un d'eux sort son épée et commence à gratter la terre de la tombe de Sullyne.

- Que... que fait-il ??!!??
- Je lui ai donné l'ordre d'exhumer ta petite elfe. Je sais que vous les elfes de la surface vous accordez beaucoup d'importance à l'âme de vos défunts. Je sais également que rien ne te ferais plus souffrir que de voir le cadavre de cette pauvre enfant mutilé par mes soins. Tu as voulu provoquer Llolth, tu as attiré sa colère, assumes-en les circonstances.
- Dites-leur immédiatement d'arrêter ça, sinon...
- Sinon ? *elle lui grattouilla le menton* Sinon quoi mon mignon...

La prêtresse ordonna d'un geste à ce que l'exhumation aille plus vite. Slayne commençait à ressentir une nouvelle fois une étrange force l'envahir. Ses pupilles disparurent une fois encore, la haine remplaça son désespoir, une fois encore... Peu familiers avec la magie de source naturelle, personne ne comprit ce qui arrivait à l'elfe de lune. Soudain des branchages poussèrent à une allure déconcertante sur les arbres alentours. Les deux drows furent pris dans l'enchevêtrement. Slayne succombait totalement à sa haine. Il toisa d'un regard dénué d'expression la prêtresse légèrement surprise, il la pointa du doigt.

- Cette nuit démon araignée, tu vas mourir dans d'atroces souffrances. J'en appelle à toute la nature environnante, reçois ton châtiment vermine !

Les branchages suivirent les gestes de Slayne, et la prêtresse se retrouva encerclée par la végétation subitement abondante, qui pressait de plus en plus, jusqu'à ce que l'on entende un craquement. Les deux drows commençaient à être terrifiés. Slayne, satisfait, allait s'occuper d'eux lorsqu'un léger rire sortit de là où se trouvait la prêtresse.

- Ton tour de passe-passe est très réussi, et pourrait en abattre plus d'un, mais il t'en faudra plus pour abattre une prêtresse. Malheureusement tu n'auras jamais l'occasion d'avoir plus, tu as été un peu trop loin elfe de la surface ! Tu as provoqué une élue de Llolth !

L'obscurité envahit soudain la végétation qui retenait la prêtresse. Elle commençait à se flêtrir, les feuilles moururent une à une. La prêtresse réapparut, un air sadique sur son visage, un rictus de haine. Elle empoigna son fouet terminé par trois têtes de serpents, et le fit claquer dans l'air.

- Une dernière volonté avant de mourir, pariat...?
- Oui... à genoux devant moi !
- A genoux ? Ton humour est quelque peu douteux. Tu sembles pourtant sur de toi... Soit tu es fou, soit tu es inconscient. Dans tous les cas, je vais vite te guérir...

Slayne a peut-être été beaucoup de choses, mais jamais il n'a parlé sans raison. Ce qu'il avait vu, la prêtresse n'en soupsonnait pas l'existence. Deux ombres furtives s'étaient discrétement approchées du tumulte.

- Je te le redis démone, à genoux où tu le reggreteras !
- Cette fois ça suffit ! Tu vas mourir, et plus aucun elfe de lune ne sera en vie !

Au moment où la prêtresse allait frapper Slayne de son fouet, Suna et Shiva surgirent dans son dos et la plaquèrent au sol. Slayne avait voulu ramasser l'une des épées des gardes et l'achever, mais les panthères l'aggripèrent par les vêtements et l'entrainèrent dans la forêt. Ils n'avaient pas le temps de trainer. Désiquilibré, il toucha la prêtresse à la joue, lui laissant une belle balâffre. Il partit en trombe avec ses panthères. La prêtresse fulminante hurlait de rage.

- Retrouvez-les moi ! VITE imbéciles de mâles ! Ou vous servirez de nourriture aux dridders ! Je les veux MORTS !!!!

Slayne s'étant éloigné, les deux gardes enchevêtrés se libérèrent facilement de leur étreinte, et se mirent à la poursuite du fuyard. Une longue traque commençait, une traque qui allait durer quelques heures. Slayne connaissant la forêt par coeur savait où chercher. Mais les drows voyaient parfaitement la nuit, bien mieux que lui, ils distinguent les variations de chaleur.

Slayne savait que contre les deux drows il n'avait aucune chance, il fallait les séparer, mais là aussi, il n'en était pas question, les drows ont une tactique et ils s'y tiennent. Il hurla alors des mots que les drows ne comprirent pas, puis des sons identifiés comme étant des cris d'animaux. D'autres cris lui répondirent, loups, oiseaux, rongeurs, ours... Les animaux accourèrent pour protéger leur ami bipède. Les deux drows furent assaillis par des dizaines d'animaux de tout genre. Plus d'un tombèrent sous les tourbillons de lames, véritables danses de la mort. Mais le nombre eut raison de la maîtrise. Les deux drows furent massacrés. Slayne ramassa leurs rapières, et s'enfuit avant que d'autres ne viennent. Il était tellement épuisé que ses panthères le portait à tour de rôle. La fuite continua pendant des heures, pendant des jours, pendant des semaines.

Le premier mois, il était difficile de s'y faire. La nuit ils ne dormaient quasiment pas, guettant le moindre signe de danger, le visage de sullyne revenait sans cesse le hanter. A l'aube ils reprenaient leur fuite, ils marchaient à une vive allure, sans jamais s'arrêter. Ils ne savaient même pas si les drows les suivaient mais qu'importe, ils n'allaient pas courir le risque. Ils se nourissaient du minimum, les panthères chassaient pour lui. Au milieu du second mois, ils arrivèrent à la fin de la forêt. Cette fois, c'était bel et bien une nouvelle vie pour Slayne. Obligé de quitter sa forêt natale, il s'aventura sur les routes inconnues de Toril. Il erra durant des mois et des mois, évitant les cités humaines bien trop agitées. De toute façon ils craignaient bien trop les deux félins. Il s'obligeait à porter une capuche, ne voulant pas que l'on le remarque. Nombre de paysans se sont demandé qui pouvait bien être cet inconnu mince, cachant son visage, deux rapières battant ses hanches, et accompagné de deux énormes chats noires plutôt intimidants... Il n'y prêtait jamais attention. Plus tard, il apprit en espionnant une conversation entre deux voyageurs du nord, qu'une cité elfe serait tombée après une longue bataille contre les elfes noirs. On parlait aussi d'un elfe à la peau blanche et aux cheveux bleutés, qui serait le responsable de ce désastre. Les paroles de la prêtresse lui revinrent à l'esprit.

"Où que tu ailles, tu entendras cette histoire"

Il n'y avait pas d'échapatoire, il devait rester seul, à jamais. Seul avec ses tourments.

c'est ainsi que deux ans après, Slayne, accompagné de ses deux fidèles amies, arrivèrent au bord d'un petit lac où un drow les attaquèrent, drow tué par l'intervention d'un ours. C'est ainsi qu'aujourd'hui il vagabonde sans s'arrêter, ne sachant quoi faire à présent.

***

Slayne se réveille en sursaut. Sa vie vient de se dérouler à nouveau dans ses rêves. Il pensait un instant revoir ses parents travailler, Sullyne lui sourire et Siteck le charier... Mais il ne voit plus rien... Rien à part le pendentif de Sullyne, et les deux rapières volées deux ans plus tôt. Les deux panthères reviennent avec quelques proies qu'elles ont chassées. Slayne les attachent à sa ceinture.

- Plus tard les filles, nous devons reprendre la route.

Et il repartit, seul comme toujours, seul avec ses tourments...
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MessageSujet: Re: Slayne - chroniques de la lune   Slayne - chroniques de la lune Icon_minipostMar 21 Déc - 14:08

Chapitre 6 - De la vie à la mort...

Huff huff huff... Courir, courir plus vite ! Slayne fonce droit devant lui, ses deux panthères à ses cotés, les drows l'ont retrouvé...

Huff huff huff... Les branches sur son chemin lui fouettent le visage, il se prend les pieds plusieurs fois dans les racines, mais jamais il ne faillit, jamais il ne tombe...

Il se maudit de ne pas les avoir entendus approcher, ses félins ne les ont pas détectés non plus... Ce sont des assassins experts, ce ne sont pas les soldats de base... Slayne court toujours, durant une bonne partie de la journée, il ne sait même pas s'ils sont encore derrière lui, qu'importe, il faut courir. Droit devant, sans se retourner, dans les ténèbres abattues sur la forêt.

Il quitte à présent la forêt... Mauvais signe... il ne peut retourner en arrière. Il traverse plusieurs plaines puis débouche dans un petit canyon, qui se finit en cul-de-sac... Ca, il ne l'avait vraiment pas prévu...

Après des années de fuite, il semblerait que son passé l'ait rejoint. Ses panthères grondent nerveusement. Aucun des trois ne voyaient l'ennemi, pourtant la mort rodent, pourtant il est là... Soudain tout devint extrèmement noir, des ténèbres magiques que Slayne ne pouvait percer s'abattent sur les trois fuyards. Des bruits de lutte, tout proches de Slayne, des feulements, des gémissements, puis le silence...

- Su.. Suna ? Shiva ! Répondez !

Il n'y a que le vent piégé dans le canyon qui lui répond. Puis les ténèbres semblent disparaitre peu à peu. Affolé, Slayne regarde autour de lui pour trouver ses panthères. Elles ne sont plus là, mais un elfe se tient devant lui, une femme au visage voilé, une femme dont la voix semblait resurgir des abysses

- Tu te souviens de moi pariat ?

Elle retire son voile pour laisser aparaitre une drow, qui autrefois devait être très belle, mais dont le visage est marqué d'une profonde balaffre à présent.

- Te souviens-tu de ce que tu m'as fait il y a 10 ans ?!! Il est l'heure de la sentence lunitari. Tu m'as fait courir pendant trop longtemps, tu m'as tenue en échec bien trop longtemps aux yeux de la déesse araignée.
- Pas assez à mon gout, et je me ferai une joie de terminer ce que j'ai commencé il y a des années.

Le ton de Slayne semble sur, mais en réalité il sait qu'il n'a aucune chance. La prêtresse saisit son fouet à têtes de serpents.

- Je vais t'affaiblir juste assez pour que tu vives encore, puis je te guérirai, et je recommencerai... Je veux que tu souffres, pas que tu meures ! Je veux maudire ton corps en le torturant, et damner ton âme en l'empêchant de rejoindre les tiens !
- Je ne te laisserai pas cette joie femme araignée...
- Tu n'auras pas trop le choix. Si tu comptes sur tes panthères ce n'est plus la peine de rêver, bientôt leur peau sera parfaite en dessus de lit...

Slayne encaisse la nouvelle sans broncher, mais au font de lui il est en train de mourir à petit feu.

- Je n'ai plus rien qui me retient donc, je vais pouvoir mourir sans regret...
- Je ne te tuerai pas je t'ai dit, pas la peine de me supplier, je veux que tu souffres !
- Je suppose que je peux compter sur la loyauté de tes gardes du corps ! Dit-il avec un sourire malicieux.
- Que veux-tu dire par là...

La prêtresse semble suspicieuse, et comprend le plan de slayne. Elle se retourne alors donner un ordre à ses hommes comme l'avait prévu Slayne. L'esfe de lune dégaine ses rapières et saute sur la prêtresse prise au dépourvu. La suite, il l'avait prévue, et l'attendait. Les gardes, n'écoutant que leur instint, décochent une pluie de carreaux d'arbalète. Slayne reçoit les dix impacts, et s'écroule sur le sol.

- Noooon ! Bande d'idiots décérébrés ! Je le voulais vivant ! VIVANT ! Il ne me sert plus à rien mort !

Elle tue deux des dix gardes à l'aide son fouet meurtrier.

- Les autres, vous servirez de pature aux dridders ! Stupides mâles ! Ramassez son corps, je peux peut-être le maudire dans la mort même, ça sera déja ça de gagné...

***

Une nuit de pleine lune, après dix ans de fuite, l'histoire de Slayne le pariat prend fin après un combat sans issue pour le malheureux.

Prend fin ? Qui sait... qui sait si la vie est finie après la mort... Dans le canyon où s'était terminée la fuite, une prêtresse drow se posa la même question, lorsqu'elle vit avec stuppeur, le corps de celui qu'elle traquait depuis une décennie, disparaitre dans un halo de lumière blanche. La dépouille de Slayne avait disparu, ainsi que celles des panthères...


Dernière édition par le Mer 22 Déc - 0:15, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Slayne - chroniques de la lune   Slayne - chroniques de la lune Icon_minipostMar 28 Déc - 18:52

Chapitre 7 - la seconde chance...

Il se masse la tête, le reveil est dur... les rales accompagnent sa reprise de conscience. Sa longue cheveulure bleutée se confond avec le décors l'entourant, tout est si bleu par ici... Et ces voix, ces voix qui raisonnent autour de lui comme des damnés qui errent sans but.

- Shiva... aaahh... Suna.... Quel mal de tête...

L'elfe pousse désespérément sur ses bras si frêles. Il n'a pas même conscience de l'endroit où il se trouve.

- RELEVE TOI SLAYNE LE PARIAT !

Une voix rauque, caverneuse mais imposante, comme divine malgré la rudesse du ton. Elle le frappe à la tête tel un coup de masse. Slayne ne se doute toujours de rien.

- Qui... qui est là....? Qui parle !
- LEVE TOI ENFANT DE LA LUNE, ET TRAVERSE LE PONT DE PIERRE JUSQU'A MOI !

Résolut à comprendre, Slayne se lève et apperçoit avec beaucoup de stuppeur la multitude de spectres qui le fixent de leurs vides orbites.

- HATE TOI PARIAT ! OU PREFERES-TU MOURIR ! VIENS ME VOIR !

Sans quitter les spectres inquiétants des yeux, Slayne part à la recherche du pont de pierre. L'endroit est étrange, l'atmosphère légère, le mal ne vit pas ici, ni même le bien dirait-on... Juste... le vide... Des éclairs tombant de ci de là, de la brume bleutée masquant les abysses. Slayne arrive à présent au bord d'un gouffre, et décide d'en suivre le bord. Il ne tarde pas à trouver le pont de pierre. Etrange architecture, des menhirs couchés horizontalement forment un plafond au dessus du-dit pont. Il le traverse avec beaucoup d'apréhension, se demandant quel créature il allait découvrir derrière. Plus il progresse au travers de l'épais brouillard, plus la tache sombre devant lui devient net, et gande... étonnament grande... même... énorme... et si noire... comme si elle aspirait la lumière. Soudain Slayne se rend compte de ce qu'il a en face de lui. Il pallit, sa respiration se fait difficile, une goutte de sueur perle sur son front, son sang tambourrine dans ses tempes.

- Par le grand Corellon ! Je suis perdu...
- APPROCHE AU LIEU DE DIRE DES SOTTISES !

Slayne ne veut en aucun cas bouger, mais ses jambes semblent pourtant se dérober à sa volonté, il ne contrôle plus rien. L'immense Dragon noir darde sur le ridicule petit elfe ses deux énormes yeux verts parcourus d'éclairs. Sa tête a la taille d'un dragon normal, son envergure se dérobe à la vue de Slayne, il ne voit meme pas le bout de la queue disparaissant dans la brûme. Il se tient devant le créateur, devant celui par qui tout a commencé, et par qui tout finira.

- JE ME NOMME IO, LE CREATEUR, TU ME DOIS LA VIE, ET TU ME DEVRAS TA MORT, COMME CHAQUE ETRE VIVANT EN CES MONDES. CONNAIS-TU LA RAISON DE TA PRESENCE ICI ?
- Je.. je...

Slayne ne peut articuler aucun mot, et IO le sait. Il tend sa longue geule ornée de dents aussi gigantesques que les tours de Myth-Drannor pour n'être plus qu'à quelques centimètres de l'elfe tétanisé. Il fouille dans sa tête, cherchant des bribes de pensées. Le dragon affiche ce qui pourrait ressembler à un sourire...

- TU NE LE SAIS DONC PAS, TU NE LE SOUPCONNE MEME PAS... BIEN ENFANT DE LA NUIT, SACHE QUE TU ES ICI DANS MON SANCTUAIRE.
- Ca.. ca veut dire... dire que...
- QUE TU ES MORT EXACTEMENT. REGARDE TA POITRINNE.

Slayne découvre avec horreur de multiples perforations sanguinolantes, sa tunique en est toute salie, il ne l'avait meme pas remarqué.

- UN SOUVENIR DE TES AMIS DROWS ! MOUAH AH AH AH !!!

Son rire raisonnait comme l'éruption d'un volcan, fesant vibrer les parois du sanctuaire. Mais Slayne s'en soucit peu à présent, il n'existe plus, il le sait.

- NON JEUNE ELFE, NE PENSE PAS QUE TU N'EXISTE PLUS. TU ES SEULEMENT MORT, BEAUCOUP S'EN SONT REMIS.

Il repart d'un rire encore plus fort que le précédent.

- AH AH AH !! HE HE !! HE... HE................... BIEN.... C'EST MOI QUI T'AI AMENE ICI, J'AI DES PROJETS POUR TOI, UNE TACHE QUE JE DESIRE QUE TU ACCOMPLISSES.
- Une tâche ? Quel genre de tache ?
- AIMES-TU LES PROPHETIES PETIT ETRE ? OH NON TU NE LES AIMES PAS ! MAIS J'AI POURTANT BESOIN DE TES POUVOIRS, DE TES DONS, AUSSI INCONNUS SOIENT-ILS POUR TOI. JE VAIS TE RENVOYER SUR TORIL POUR PROTEGER UN MONDE EN PERIL.
- Protéger un monde en péril ? Me battre pour protéger des gens que je ne connais pas ? Alors que ceux qui me connaissent de ne se battent même pas pour moi !
- NE DISCUTE PAS MA VOLONTE MORTEL ! JE NE SUIS PAS UN DIEU ! JE SUIS BIEN PLUS QUE CELA ! JE PEUX CREER LES DIEUX OU LES DETRUIRE COMME BON ME SEMBLE ! IMAGINE CE QUE JE PEUX FAIRE POUR TOI... TU RETOURNERAS SUR TORIL, ET TU ACCOMPLIRAS MA VOLONTE !
- Et en quoi cela consiste-t-il ?
- CA NE SERT A RIEN QUE JE TE RACONTE TOUT, DE TOUTE FACON TU L'OUBLIERAS !
- Je n'oublie pas ce que l'on me dit !
- TU OUBLIERAS JE TE DIS ! TE RENVOYER DANS TON CORPS EST UNE CHOSE, MAIS AVEC TES PENSEES ACTUELLES C'EST DANGEREUX.
- Vous... vous allez effacer mes souvenirs ?!! Mais et...
- ELLE AUSSI TU L'OUBLIERAS, AINSI QUE TES PANTHERES, LES DROWS, TA MORT, TON PASSE, MEME NOTRE ENTREVUE. TU N'AS PAS LE CHOIX !
- Grand seigneur, puissiez-vous m'accorder une faveur...
- UNE FAVEUR ?? MOUAH AH AH AH !! J'ECOUTE QUAND MEME...
- Permettez-moi de garder le talisman que je porte au front, un présent de Sullyne, ne serait-ce que pour l'honorer...
- LES MORTELS ATTACHENT TANT D'IMPORTANCE A CES CHOSES SANS IMPORTANCE... SOIT, TU LE GARDERAS, AINSI QUE TES PANTHERES. MAIS TU NE LES RECONNAITRAS PAS, A TOI DE TE FAIRE A NOUVEAU ACCEPTER ! ON A ASSEZ PARLE, IL EST TANT ! BON VOYAGE ENFANT DES AGES...
- Non atten....

Il est trop tard. Les yeux de IO s'illuminent d'un vert intense, et une brûme de la même couleur vient entourrer Slayne en plein désarrois. Il sent ses blessures se refermer, puis le néant l'envahir...

***

Ca balotte... un bruit de craquement sinistre, un craquement de bois... ca tangue... une vague vient de frapper la coque du navire. Une langue douce et chaude caresse le visage pâle du naufragé couché dans la cale. L'elfe reprend peu à peu conscience, et apperçoit un énorme chat noir en train de lui lécher le visage. Il a un mouvement de recul.

- Ouuuaaaaaaaaaaaahhhh !! Mais c'est quoi ca !!

La panthère approche de lui, et tend son museau vers le sien, l'elfe ne peut plus reculer, il est coincé. Curieusement elle effleure son nez, et aussi étonnant soit-il, il entend des paroles dans sa tête. Il entend un nom... "Shiva". Elle vient de lui parler, et lui a compris ce qu'elle lui a dit. Il ne peut l'expliquer mais il semble être lié à cette panthère.

- Tu t'appelles Shiva hein. Moi c'est... c'est... heu et ben... Ah j'ai mal au crane.

Il ne se souvient plus de son nom... Malgré tout, un mot lui revient souvent à l'esprit : "Avatar..."
La panthère le saisit par la manche et l'attirre hors de la cale. A bord une multitude d'armes, des épées, lances, arbaletes, canons... Une porte au bout du couloir, une porte menant probablement sur le pont.

- Mais que fais-je un navire...

Dehors un homme arborant un costume flamboyant l'accueille. Sa longue chevelure chatain tombe sur ses larges épaules. Un bandeau cache l'un de ses yeux, un énorme cimeterre bat son flanc. Il tient dans sa main une longue vue.

- Enfin réveillé mon garçon ? Tu as pas mal dormi dis donc ! Tu as faim ? Tu veux boire quelque chose ? Tu as mal ?
- Je... heu... Peut-être, je sais pas...
- Tu sais pas ?!! T'as du prendre un sacré coup sur la tête... J'me présente, Mylo, capitaine de la Licorne des Mers, la caravelle la plus rapide de Toril ! Et toi ? Ton nom ?
- Je... je sais pas...
- Amnésie hein... Bah ca arrive souvent, peut-être te rappelleras-tu un de ces jours. Je peux te donner ton nom moi, enfin je pense que c'est ton nom, tu le pronnçais souvent dans ton inconscience. D'ailleurs tu as dit beaucoup de trucs étranges durant tout ce temps... Quelque chose comme "Je ne dois pas oublier... je m'appelle Slayne.... Je ne dois pas oublier...". Voilà
- Slayne ? Je ne dois pas oublier ? Ca ne me dit rien... Et cette panthère, qu'a-t-elle à me suivre ?
- Ca j'en sais rien. On l'a trouvée avec toi. Echoués sur une île que vous étiez, une île où personne ne vas d'habitude. Une chance que l'on s'y soit arrêté pour faire le plein de provision gamin !
- Oui... je suppose...
- Et bien que vas-tu faire maintenant ? Tu as une idée ?
- Je... pas du tout... tout est si flou... J'ai un grand mur blanc dans la tête...
- En tout cas fais-toi oublier, c'est un conseil...
- Oublier ? Comment ca ?
- Ben ce ne sont pas mes oignons mais tes assassins pensent surement que tu es mort maitenant... Pas la peine qu'ils sachent que ce n'est pas le cas.
- Assassins ? Mais quels assassins ???
- Ben ceux qui t'ont fait les cicatrices sur la poitrinne ! Je me demande bien comment tu as pu survivre... Faut croire que les dieux étaient avec toi.

Slayne ouvre sa chemise, et découvre avec stupeur plusieurs impacts cicatrisés.

- Je sais pas ce que tu leur a fait mais en tout cas ils ne t'ont pas raté, j'ai compté neuf impacts de carreaux d'arbaletes. Comment un gars comme toi a pu rendre des tueurs aussi furieux ?!!
- J'en sais rien, je ne sais meme pas ce que je faisais avant...
- Ah ! Alors ça j'ai peut-être un truc pour t'aider.

Mylo lui lance un objet qu'il sort de sa poche. Slayne le saisit au vol et découvre une chaîne en argent ornée d'un croissant de lune.

- C'était sur ton front quand on t'a trouvé.
- C'est quoi ?
- Si je me trompe pas, c'est le symbole de Corellon, un dieu elfique. Tu devais surement être l'un de ces gars bizares qui préfèrent la compagnie des animaux plutôt que celle des femmes... Enfin moi ce que j'en dis... Des druides qu'on appelle ça, mais étrange que des tueurs aient voulu s'en prendre à un druide. Tu as tué l'un d'eux parce qu'il a coupé une fleur ou quoi ?
- Je n'en sais rien !
- Ca va, ca va calme-toi... Bon, puisque tu dois te faire oublier, et que tu ne sais pas d'où tu viens, je te propose de nous accompagner jusqu'à notre destination !
- Et qui est ?
- Schéraliztérhone, la cité aux pierres rosées, le bastion des chevaliers de Heaum. La région est un peu agittée mais tu trouveras à coup sur de quoi te refaire une petite vie tranquille.
- Agittée ?
- Oui, on raconte qu'une légende, ou une prophétie, je sais plus trop, est sur le point de se réaliser, et ça mais tout le monde sur les nerfs.
- Je ne sais pas pourquoi mais j'ai l'impression de devoir en savoir plus sur cette histoire...
- Pour ça tu te renseigneras sur place, moi j'y connais rien. D'ailleurs, au cri d'un des marins, on s'approche de notre arrivée. Prépares-toi fiston, on débarque ce soir !

Slayne rejoint la proue du navire, contemplant les immense phares de la citée grandir au fur et à mesure qu'ils approchent du port. Des pensées et des questions plein la tête, l'elfe amnésique va commencer une nouvelle vie en ces terres inconnues...
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